Les marchés financiers européens sont actuellement en proie à une grande volatilité, alimentée par des facteurs économiques et politiques mondiaux. Les récents développements aux États-Unis, notamment l'appréciation du dollar et l'incertitude politique, ont un impact significatif sur les obligations européennes. Cet article examine les risques associés aux obligations dans le contexte économique actuel, ainsi que les implications des récentes décisions politiques en France et aux États-Unis.
Les risques liés aux obligations : l'édition européenne de l'Open Bloomberg
Contexte économique
Le dollar s'est renforcé, provoquant une hausse des rendements des bons du Trésor américain. Cette situation est attribuée aux spéculations sur une éventuelle nouvelle présidence de Donald Trump. Les grandes institutions financières telles que Goldman Sachs, Morgan Stanley et Barclays ont averti que cette situation pourrait entraîner des risques d'inflation et des rendements plus élevés. Nomura, de son côté, a prédit une sortie de capitaux massive des marchés chinois, exacerbant les turbulences économiques mondiales.
Impact sur le marché européen
Christine Lagarde, présidente de la Banque centrale européenne (BCE), a exprimé des réserves quant à une baisse immédiate des taux d'intérêt, soulignant l'absence de preuves suffisantes indiquant que les menaces inflationnistes sont écartées. Gediminas Simkus a néanmoins laissé entendre que deux autres baisses de taux pourraient être possibles cette année si l'économie se développait comme prévu.
Implications pour les obligations
Les obligations européennes sont sous pression en raison de cette dynamique mondiale. L'incertitude politique, conjuguée à une inflation potentiellement persistante, rend les obligations moins attractives pour les investisseurs. Les rendements obligataires pourraient augmenter, reflétant les anticipations de risque accru et de politiques monétaires moins accommodantes.
Les démocrates envisagent de voter à la mi-juillet pour désigner officiellement Biden comme candidat
Le Comité national démocrate (DNC) prévoit de nommer officiellement Joe Biden comme candidat à la présidence dès la mi-juillet 2024. Cette décision vise à dissiper les rumeurs de remplacement après la performance décevante de Biden lors du débat de juin.
Contexte et raisons
Les démocrates souhaitent s'assurer que Biden soit présent sur les bulletins de vote des États clés, en particulier dans l'Ohio, où la date limite de certification des candidats a été repoussée. En nommant Biden dès le 21 juillet, le DNC entend renforcer l'unité autour du président sortant et écarter les spéculations sur un éventuel remplacement.
Réactions et stratégie
Les alliés de Biden ont fermement rejeté les appels à son retrait, insistant sur son aptitude à briguer un second mandat. Le président a mobilisé ses soutiens et collecté des fonds lors de déplacements à New York et dans le New Jersey, affirmant sa détermination à rester dans la course.
La décision d'immunité de Trump rend tout procès avant les élections peu probable
La Cour suprême des États-Unis a statué en faveur d'une immunité partielle pour Donald Trump, compliquant ainsi les efforts des procureurs pour le juger avant l'élection présidentielle de novembre 2024.
Détails de la décision
Les juges, votant à 6 contre 3 selon des lignes idéologiques, ont déterminé que les anciens présidents bénéficient d'une certaine immunité pour les actes officiels accomplis durant leur mandat. Le juge en chef John Roberts a précisé que le président n'est pas au-dessus de la loi, mais que le Congrès ne peut pas criminaliser des actions relevant des responsabilités exécutives.
Implications politiques et juridiques
Cette décision représente une victoire tactique pour Trump, rendant improbable la tenue d'un procès avant les élections. Les procureurs devront réexaminer les allégations pour déterminer lesquelles sont protégées par l'immunité. La Cour suprême n'a pas rejeté l'acte d'accusation, mais a limité l'utilisation des preuves liées aux actes officiels de Trump.
Réactions et conséquences
Trump a salué la décision comme une grande victoire pour la Constitution et la démocratie. Les démocrates, en revanche, ont critiqué la décision, arguant qu'elle affaiblit la démocratie en permettant à un président d'échapper à la justice pour des actes criminels. La décision de la Cour suprême pourrait influencer significativement la dynamique électorale et la perception publique de l'état de droit aux États-Unis.
Conclusion
Les récentes évolutions politiques et économiques, tant en Europe qu'aux États-Unis, illustrent la complexité et l'interconnexion des marchés financiers mondiaux. Les risques associés aux obligations européennes, exacerbés par l'incertitude politique américaine et les tensions économiques mondiales, soulignent la nécessité d'une vigilance accrue de la part des investisseurs. De plus, les décisions politiques, telles que la nomination anticipée de Biden et l'immunité partielle accordée à Trump, joueront un rôle crucial dans le façonnement du paysage économique et politique à l'approche des élections de 2024.